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Evans Lescouflair, accusé de viol par Calixte-Alix Bertrand, sort de son mutisme

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Après que M. Claude Alix Bertrand, ancien élève du Collège Saint Louis de Gonzague a accusé, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux, l'ancien ministre de la jeunesse, des sports et de l'action civique, M. Evans Lescouflair de viol sur sa personne, alors qu'il était âgé de 11 ans au moments des faits allégués, l'ancien titulaire de MJSAC sort de son mutisme et n'a pas tardé à réagir dans une interview accordée aux confrères du journal Le Nouvelliste.


Le 26 janvier 2022, M. Claude Alix Bertrand, fils de Alix Bertrand et Jacqueline Coles, dénonce dans une visioconférence des attouchements sexuels et des viols à répétition dont il a été l'objet de la part de M. Evans Lescouflair. Selon lui, les faits remontent au cours des années 80, soit entre 1985-1987. Il était à St Louis de Gonzague et Evans Lescouflair travaillait comme moniteur de sport à l'école. À plusieurs reprises, il avait subi des frôlements sexuels de la part de son moniteur jusqu'au jour cela a progressé vers le viol. <<J'ai été violé. Il m'a pénétré. Je pleurais. Je criais d'arrêter. Tout ça n'a rien changé>> a confié le capitaine de l'équipe de polo haitienne, ambassadeur de l'UNESCO pour Haïti et proprietaire de la publication Polo Life Style.


Pour arriver à ses fins, l'ex ministre mettait en place, à chaque fois, un stratagème qui consistait à garder le gamin après cours sous prétexte qu' "il n'avait pas participé avec enthousiasme à la classe de sports et qu'il devait reprendre des exercices". Et

Claude Alix Bertrand se souvient toujours: <<C'est après le départ de tout le monde qu'il ma demandé de descendre mon pantalon. Il m'a touché dans mes parties intimes d'une façon dont on ne m'avait jamais touché auparavant. C'était très inconfortable pour moi. Je lui ai demandé pourquoi il me touchait comme ça. Il m'a demandé plusieurs fois : "Tu n'aimes pas>>, a-t-il confié d'une voix tremblotante soulignant que cela a duré à peu près deux ans.


Comme il ne pouvait en parler à personne, et cela, pas même à ses parents , par peur des représailles ou des stigmates de la société, il a pris lui-même l'initiative d'y mettre également fin par l'invention d'un autre stratagème qui lui a coûté d'être renvoyé de Saint Louis de Gonzague <<Je fais des examens et remettais des feuilles blanches pour que ma moyenne soit la plus basse possible. <<Je me suis fait renvoyer. C'est comme ça que cela s'est arrêté parce qu'il n'avait plus accès à moi>>, a-t-il expliqué. Il dit en garder des séquelles des années après, même s'il a pu en parler à ses parents, et surtout suivre une thérapie auprès des psychologues ou des psychiatres.




Selon lui, il n'était pas le seul garçon de l'époque à avoir été victime de viol de la part de Monsieur Evans Lescouflair. <<Je ne suis ni le premier ni le dernier à qui il a fait ça.>>, a-t-il déclaré tout en affirmant que s'il a brisé le silence aujourd'hui, c'est qu'il entend, par ce geste, protéger d'autres générations d'enfants contre cette expérience à la fois douloureuse et traumatisante.


<<On savait qu'il y a eu plusieurs plaintes portées contre lui au fil des années, mais cest un homme qui a toujours su comment sortir de ces situations>>, a-t-il ajouté par ailleurs tout en se réjouissant de la solidarité que lui ont manifesté l'institution Saint Louis de Gonzague et la Fondation des Anciens de Saint Louis Gonzague, dans un communiqué signé conjointement.


Face à des accusations aussi gravissimes, M. Lescouflair a réagi dans une interview accordée au quotidien Le Nouvelliste et a précisé qu'il n'entend piper mots sur cette affaire, selon les recommandations de son avocat et de son conseiller en communication: <<Suivant les dispositions de mon conseiller juridique et de mon conseiller en communication, je n'ai rien à dire dans la mesure où l'homme qui a fait cette déclaration est marié à un homme de nationalité étrangère. Cela est sur deux juridictions. Ils ne mont pas autorisé à répondre. C'est tout ce que j'ai à dire>>.


L'institution Saint Louis Gonzague (ISLG) et la Fondation des Anciens de Saint Louis Gonzague (FASLG) se disent, dans une note conjointe, publiée le 31 janvier 2022, consterner par le témoignage douloureux de Monsieur Claude Alixte Bertrand, un ancien de l'institution. <<Elles condamnent, avec la plus grande rigueur, toute forme de violence et d'agression perpétrées sur toute personne et notamment sur enfants. Les déclarations de M.Calixte se veulent une alerte à ces pratiques odieuses qui échappent souvent aux responsables de toute institution>>, lit-on dans la note tout en invitant, du même coup, les parents d'aujourd'hui à faire preuve de vigilance, de présence et d'étroite collaboration avec les instituteurs, les institutions ainsi que les élèves. Ces deux entités encouragent également toutes les victimes à sortir de leur silence et à porter plainte à fin que justice soit rendue.


Rappelons que M. Evans Lecouflair, ministre de la jeunesse, des sports et de l'action civique sous la présidence de René G. Préval, à l'époque, avait fait l'objet d'une double plainte au parquet de Port-au-Prince, le 3 août 2010 pour viol contre Wilio Dor et pédophilie sur un mineur de 16. Une plainte qui a été classée sans suite par le commissaire du gouvernement d'alors Me Harricydas Auguste, en raison de l'irrecevabilité du certificat médical réalisé le 5 août 2010 alors que les faits présumés de viol se sont produits le 2 janvier 2010.

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